Historique
1981
Décembre 1981, création du Groupe des 10 à l'initiative d'un militant de la FGSOA invitant les syndicalistes autonomes à se rapprocher pour « faciliter le progrès social et la satisfaction des revendications des salariés suite à la victoire de la gauche en 1981 ». Lors de la première réunion, dix syndicats autonomes, existant en dehors des confédérations, vont constituer un pôle informel de rencontres, d'échanges et de débats.
C'est le début de ce qui deviendra en 1997 : l' « Union syndicale - Groupe des dix - Solidaires » puis l' « Union syndicale Solidaires ».
Histoire de l'Union syndicale - groupe des 10 - Solidaires
Pour en savoir plus, lire « Union syndicale Solidaires» aux éditions Prospero
A travers ce livre, l'Union syndicale Solidaires présente ses orientations et ses pratiques sur des sujets aussi divers que l'égalité entre les femmes et les hommes, l'écologie, la santé, l'internationalisme, les luttes collectives, la démocratie syndicale etc...
1988
La tornade blanche pretexte de la scission dans la CFDT Santé
En décembre, la C.F.D.T. se débarrassait des « moutons noirs » de la région parisienne, instigateurs et acteurs des grèves des camions jaunes de la Poste et des blouses blanches dans les hôpitaux.
C'est lors de cette grève qu'une coordination des infirmières avait vu le jour et cela hors de tout syndicat démontrant, s'il en était besoin, la rupture effective entre les syndicats en leurs adhérents.
1989
Création de la Fédération SUD PTT (Solidaires-Unitaires-Démocratiques) qui se développe rapidement et anime des luttes à la Poste comme à France Télécom ou plus tard dans le cadre d'AC ! (Agir contre le Chômage).
Lire à ce propos l'excellent livre : « SUD syndicalement incorrect / SUD PTT une aventure collective » paru aux éditions Syllepse.
Création dans le secteur sanitaire et social de la Fédération CRC - Coordonner Rassembler Construire, elle eut des difficultés à se développer. N'existant pas dans ce champ de tradition syndicale forte, comme dans la production ouvrière, ce qui explique pour partie le faible taux de syndicalisation : cette quasi absence d'organisation collective est liée bien évidemment aux difficultés rencontrées par les femmes pour se syndiquer, ce secteur étant fortement féminisé.
Ci-contre, première affiche du CRC, affiche constituée des noms de nos « historiques ».
1990
Création du CRC national
Les équipes syndicales réunies en congrès le 1er avril 1990, dans le but de préserver leur outil pour poursuivre tous ensemble leur action syndicale, maintiennent la nature juridique de leurs syndicats respectifs et transforme leur union professionnelle CRC (Comité Régional de Coordination, créé en 1968) en Fédération régionale CRC : « Coordonner - Rassembler - Construire ». Un an après, à la demande de collectifs militants des Landes et de Seine-Maritime, la Fédération CRC devient nationale.
1990-1991
Dans la foulée de 1988
La signature des accords Evin, mettant fin au grand mouvement de l'automne 88, n'a pas résolu le mécontentement et la grogne dans les hôpitaux, la grève s'y installe en septembre 1991 pour 7 semaines.
Parallèlement, des professions qui jusqu'alors avaient été peu actives dans les mobilisations, se lancent dans des grèves dures et prolongées, organisées par des collectifs de syndiqués et de non syndiqués : les personnels administratifs de l'Assistance publique (AP) de Paris de juin à septembre 1990 ; les assistantes sociales de mai 1991 à janvier 1992.
Le 4 avril 1991, la Fédération CRC-Santé participe pour la première fois à une réunion du Groupe des 10 en qualité d’observateur.
Octobre 1991, la CFDT et consorts signent les « accords Durieux » (3 protocoles) qui ne touchent pas aux grilles salariales, mais accordent primes et NBI (en particulier pour les cadres et les spécialisées); revalorisent la prime de dimanche ; accordent les 35 heures au personnel de nuit... Accords peu satisfaisants mais qui cassent la dynamique de mobilisation. Le CRC a été exclu des négociations.
1992
CRC indésirable au Conseil Supérieur de la fonction publique
Les premières élections aux Commissions Administratives Paritaires dans la Fonction Publique Hospitalière, après les grèves de 88, ont lieu le 1er décembre 1992. Le CRC qui présentait des listes dans 14 départements sur 100, obtient 2,80 % au niveau national et 14,30 % sur la région Île-de-FRANCE.
Avec ce score, sa représentativité nationale acquise au lendemain de ce scrutin, est remise en cause par un coup bas de dernière minute : une loi votée le 31 décembre 1992.
La lutte des femmes : une priorité CRC
« L'ensemble de notre démarche syndicale est graduée par le souci, dans un secteur essentiellement féminin, de faire vivre un syndicalisme réellement mixte, représentatif de la réalité de notre secteur. Cela suppose une attitude volontariste de féminiser notre fonctionnement et de promouvoir les principales revendications et besoins spécifiques des femmes. »
Telles sont les orientations votées dès le premier congrès du CRC en avril 1989.
1993
Les luttes des « sans » ou l'émergence de nouveaux mouvements sociaux
Les lois Pasqua / Pandereau entraînent des mobilisations des sans papiers (le Quai de la Gare, St Ambroise, St Bernard). Pour obliger le gouvernement à appliquer la loi sur la réquisition des logements vides, une série d'occupation de locaux vides s'effectue à Paris (Rue du Dragon...) et ailleurs.
En décembre 94, l'Association « Droit devant ! » se crée et lance « l'appel des sans ». La Fédération SUD-CRC et ses équipes sont impliquées dans ces différents mouvements, même si leur engagement a été de fait limité par la faiblesse des moyens.
1994
Nouvelles mobilisations dans les hôpitaux
Pendant tout le premier semestre 1994, des luttes locales se multiplient et une série de journées d'action nationales ont lieues de fin avril à la mi-juin. Trois grands sujets cristallisent le mécontentement des personnels : l'insuffisance des budgets ; les restructurations avec la mise en place des schémas départementaux et régionaux d'organisation sanitaire ; l'application des 35 heures de nuit et la parution de la circulaire Veil.
1995
La grande révolte contre le plan JUPPÉ
Après le mouvement de novembre et décembre 1995, des syndicats CRC, mais aussi SUD se sont formés, s'affiliant à la Fédération. Issue de la C.F.D.T., très souvent, la coupe était pleine, mais aussi retrouvant le syndicalisme ou le découvrant, ces adhérents recherchent avant tout une organisation de lutte dont ils peuvent maîtriser tous les aspects. Le CRC semble répondre à leurs besoins.
L'action interprofessionnelle renaît, les liens se sont retissés ça et là sur le « Tous ensemble, on a plus de chance gagner ».
1996
Les psy aussi ! Le DEI : une bataille contre les taboux sociaux
La mobilisation des infirmiers de Secteur Psychiatrique pour obtenir l'équivalence au DEI a duré six ans, pendant lesquels toute une profession s'est soudée, a imposé aux pouvoirs publics et à tous les syndicats sa victoire en 1994, et son refus d'être bradée au nom de la productivité et d'une ségrégation par trop banalisée.
Élections professionnelles CAP / CTE
Octobre 1996
Cette année là, suite aux élections professionnelles, SUD-CRC devient le troisième syndicat de l'AP-HP avec 16 % des voix et premier syndicat dans sept établissements.
SUD-CRC acquière une représentativité national et siège au Conseil supérieur des professions paramédicales.
1996-1997
CRC devient SUD CRC au congrès de juin 1997
En 1996, la référence SUD (Solidaires Unitaires Démocratiques) est ajouté au sigle CRC, pour affirmer davantage la solidarité à d'autres secteurs professionnels de plus SUD apparaît comme le repère d'un certain syndicalisme plus radical et plus novateur.
1997
Les centres anti-cancéreux sur le devant de la scène
Juin 1997, les employeurs des centres de lutte contre le cancer (CLCC) dénoncent la convention collective et proposent aux négociations un projet intégrant une baisse globale des salaires, l'introduction du salaire au mérite dans la rémunération, une remise en cause des acquis des personnels.
2 septembre 1997, adhésion de SUD-CRC au Groupe des Dix (devenu l'Union Syndicale G10-Solidaires puis l'Union Syndicale Solidaires), aux côtés du SNUI (impôts), du SNJ (journalistes), de SUD PTT et des divers syndicats SUD (Rail, Education, FNAC, Métaux, Collectivités territoriales, ANPE,...).
1998
Le rapprochement CGT et CFDT
A quelques mois d'intervalle, les congrès confédéraux des deux premières organisations syndicales du pays (CFDT et CGT) décidaient de leur rapprochement.
Ces modifications transformeront-elles le syndicalisme français et européen en un outil plus performant, permettant de mieux organiser la résistance des salariés face aux reculs sociaux mis en oeuvre par les patrons et le gouvernement ?
1998-1999 : dans la tourmente des 35 heures pour le privé sanitaire et social
Le vote de la première loi Aubry orientation et incitation à la réduction du temps de travail pour les établissements privés, le 13 juin 1998, entraîne une ouverture de négociations dans les conventions collectives du secteur.
1999
SUD CRC obtient enfin sa place au Conseil Supérieur de la Fonction Publique Hospitalière
Il aura fallu 10 ans pour que SUD-CRC ait sa place au Conseil Supérieur de la Fonction Publique Hospitalière et obtienne ainsi sa représentative nationale.
2000
3ème congrès du SUD CRC
Au congrès du Cap D'Agde, le sigle CRC est abandonné, le syndicat prend le nom de SUD santé sociaux.
2001
La bataille des 35 heures dans la Fonction Publique Hospitalière
Pourquoi des manifestation alors que les 35 heures allaient se mettre en place ?
Tout simplement parce que la loi sur les 35 heures ne correspondait ni à nos exigences, ni à la situation de pénuries dans laquelle nous étions et sommes encore plus aujourd'hui. Nous ne pouvions pas accepter une dégradation des conditions de travail sous prétexte de réduction du temps de travail.
Décembre 2001, élections CNRACL,SUD-Santé sociaux arrive seconde organisation syndicale.
2002
1er mai 2002, se mobiliser pour reconstruire l'espoir !
Quand un symbole ouvrier devient un symbole antifasciste.
Le 21 avril 2002, Jean Marie Le Pen passe le 1er tour des élections présidentielles. La France est sous le choc, de nombreuses manifestations pour dire NON au mouvement d'extrême droite ont lieu alors presque tous les jours. Le 1er mai sera le point d'orgue des défilés contre le Front National.
Plus de 1 300 000 personnes sont descendues dans la rue pour marquer leur opposition à Jean-Marie Le Pen. A Paris, la manifestation unitaire « contre l'extrême droite et pour le progrès social » a rassemblée près de 400 000 personnes.
2003
Réforme des retraites : autopsie d'une défaite
Après de nombreux mois de lutte avec le gouvernement Raffarin la réforme des retraites pour le secteur public est adoptée, essentiellement grâce à la signature de la CFDT. Dans les mois qui suivront de très nombreux militants CFDT (ainsi que des sections entières) quitteront leur organisation.
Suite aux élections d'octobre - CAP/CTE - :
› à l'AP-HP, SUD-Santé sociaux devient la deuxième organisation syndicale derrière la CGT confirmant ainsi son implantation (avec 21,60% des suffrages exprimés). SUD-Santé est désormais présent dans 75% des établissements, représentatifs dans la plupart des secteurs et catégories professionnelles, établissements parisiens, de banlieue et de province.
› au plan national, Sud-Santé sociaux fait un grand bond en avant (34321 voix soit 8,15%) et progresse de 14795 voix. Elle devient ainsi la quatrième organisation syndicale, obtient son deuxième siège au Conseil supérieur de la Fonction publique hospitalière et gagne 8 mises à disposition nationales.
2004
Elections régionales : sanction d'une politique aux ordres du Medef
Au printemps, la bataille tant attendue pour la défense de la Sécurité Sociale face aux réformes du gouvernement Raffarin n'aura pas lieu. Quelques manifestations sans lendemain permettront au gouvernement d'aller au bout de ses objectifs et cela malgré des élections régionales (en mai) largement perdues (20 régions sur 21 passent à gauche). La déception de la lutte perdue pour les retraites l'an passé et le manque de mobilisation des grandes organisations syndicales expliquent en grande partie l'immobilisme face aux menaces réelles que représente cette réforme.
Juin 2004 - 4ème congrès SUD Santé AP-HP
Jean Marie Sala quitte le poste de secrétaire général du syndicat SUD Santé AP-HP après 15 ans de bons et loyaux services pour prendre des fonctions nationales au sein de la fédération SUD Santé sociaux.
Il est remplacé par Marie-Christine Fararik de l'hôpital Antoine Béclère à Clamart (92).
SUD Santé sociaux AP-HP devient SUD Santé Solidaires AP-HP.
2005
Une victoire historique contre le néo libéralisme
Le 29 mai, la France dit NON au référendum organisé afin de ratifier le traité constitutionnel devant régir l'Europe, refusant ainsi d'être dirigé par une politique néo-libérale. Et cela malgré un matraquage médiatique sans précédent nous expliquant que le oui devait l'emporter, sinon... malheur à nous !
2005-2006
Ordres professionnels
Sous la pression de diverses associations et de syndicats corporatistes minoritaires, les ordres professionnels des masseurs kinésithérapeutes, des pédicures podologues ainsi que celui des infirmiers voient le jour.
SUD santé sociaux s'inscrit dès le début contre la création de ces ordres professionnels sans pouvoir décisionnaire, ne représentant que leur propre intérêt et néanmoins avide de cotisations qu'ils voudraient rendre obligatoire.
2007
Elections professionnelles CAP/CTE
SUD santé Solidaires conforte sa 2ème place à l'AP-HP avec 24,54% des suffrages (+ 4,25%).
Traité de Lisbonne : inacceptable par sa méthode et pour son contenu !
En 2005, les citoyen(ne)s de notre pays et des pays Pays Bas ont refusé la constitution européenne que les chefs d'État et de gouvernement avaient adoptée. Dans plusieurs pays, elle n'a jamais été ratifiée.
Fin juin 2007, les 27 États membres de l'Union Européenne ont lancé une procédure éclair pour un nouveau traité européen, sans débat populaire ni référendum. Il sera signé le 13 décembre 2007.
2008
Juin/octobre 2008 - 5ème congrès SUD Santé AP-HP
Marie Christine Fararik est reconduite dans la fonction de secrétaire générale du syndicat SUD Santé Solidaires AP-HP.
2009
Adoption de la loi Hôpital Patients Santé Territoires
Les mobilisations inédites des personnels hospitaliers, médecins compris, l'opposition majoritaire de la population n'ont pu empêcher le vote de la loi HPST, loi aux conséquences désastreuses sur le secteur public et au contraire extrêmement favorable au secteur privé.
2010
La bataille des retraites
Le 9 novembre 2010, malgré l'opposition d'une grande majorité de la population, la loi portant sur la contre-réforme des retraites est promulguée (loi 2010-1330). Tout comme en 2003, le gouvernement a bafoué un mouvement social qui a rassemblée largement sur la durée et dans l'unité.
Sous couvert d'harmoniser la fonction publique et le privé, cette loi impose un nouveau recul social majeur pour tous, en nivelant les droits par le bas.
2011
Elections professionnelles CAP/CTE
Résultat stable à l'AP-HP pour SUD santé qui se maintient en 2ème place avec près de 25% des voix.
2012
Mars / juin 2012 - 6ème congrès SUD Santé AP-HP
Jean Marc Duvauchelle de l'hôpital Henri Mondor à Créteil (94) devient le troisième secrétaire du syndicat SUD santé Solidaires AP-HP.
Axes revendicatifs adoptés au congrès SUD santé Solidaires AP-HP de 2012
Stratégies syndicales adoptées au congrès SUD santé Solidaires AP-HP de 2012
1 mai 2012, nous n'avions pas vu autant de monde depuis longtemps dans la rue un 1er mai.
Excédé par les derniers propos du président Sarkozy qui entre les deux tours de la présidentielle se déclare défendre les « vrais travailleurs », le peuple a pris la rue pour lui montrer qui était les vrais travailleurs.
« On lâche rien ! », reportage radiophonique de cette journée du 1er mai 2012
6 mai 2012, la « gauche » revient au pouvoir grâce en grande partie à Nicolas Sarkozy dont une majorité de français ne veut plus. L'alternance politique espérée ne viendra pas.