VAUTRIN/PANNIER RUNACHER : A droite toute.

Rédigé le 15/01/2024

VAUTRIN/PANNIER RUNACHER :

A droite toute.

 

Au lendemain de la crise sanitaire le Président MACRON promettait le monde d’après aux soignants. Dans son discours du 12 mars 2020, il déclarait : « ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre Etat-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux…Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. ». Six ministres plus tard, le secteur de la santé, à défaut d’être stabilisé, ne tient que par l’abnégation et le courage de ses hospitalier.es.

Il en aura fallu des mensonges pour en arriver à ce que la véritable vision en matière de santé d’Emmanuel MACRON apparaisse. En nommant Catherine VAUTRIN ministre du travail, de la santé et des solidarités c’est bien la logique de « l’hôpital entreprise » qui s’affirme et Bercy qui se voit officiellement aux commandes. Et si certains en doute encore elle sera secondée par Agnès PANNIER RUNACHER qui fut directrice de cabinet de Rose-Marie VAN LERBERGHE (ancienne Directrice générale de l’AP-HP) en 2003 connue pour avoir mené un plan d’économie drastique dans l’institution visant la suppression de près de 2000 emplois et la fermeture de centaines de lits.

Comme beaucoup d’acteurs du secteur, SUD Santé AP-HP voit dans cette décision la volonté manifeste de revenir à ce qui s’était déjà fait sous un gouvernement FILLON avec la nomination de Xavier BERTRAND à la tête d’un ministère du Travail et de la Santé et ainsi ancrer la gestion de la santé publique dans une ligne conservatrice et libérale. Inquiétant quand on sait les sujets qui nous attendent : IVG, AME, fin de vie, loi Grand Age, salaires, hôpital public…

D’Aurélien ROUSSEAU au duo VAUTRIN-RUNACHER, on oublie trop souvent que c’est en braquant la barre à droite au lieu de virer à gauche que le Titanic a fait naufrage.

Inscrits comme priorité dans les sondages par la population, la santé et le pouvoir d’achat méritaient un autre traitement que celui qui leur a été réservé. Nous en prenons acte et continuons de revendiquer une loi de programmation et un plan d’investissement pour la santé publique, l’application du 100% sécurité sociale et une revalorisation générale des salaires dans la fonction publique hospitalière.