Hospitalier(e)s : ensemble levons nous contre l’injustice et Contre ce gouvernement qui maltraite ses héros.

Rédigé le 04/06/2025


Refusons la baisse de notre salaire en cas d’arrêt maladie

Le gouvernement avait, dans son projet de loi de financement 2025, acté la baisse de notre
rémunération à 90% de notre traitement indiciaire brut, 90% de la NBI (nouvelle bonification
indiciaire) et 90% de l’ISS (indemnité spéciale de sujétion) en cas d’arrêt maladie ainsi que l’application
d’un jour de carence. Cette mesure est applicable depuis le 1 er mars.
Jusque-là, hormis le jour de carence, nous ne perdions pas de salaire jusqu’à 3 mois d’arrêt sur une
période de 12 mois. C’était un droit essentiel, une sécurité minimale pour des hospitalier(e)s
exposé(e)s quotidiennement à l’épuisement et aux maladies. Mais ça c’était avant.
Alors que l’hôpital public peine à recruter et à fidéliser, cette mesure vient nous frapper de plein fouet.
Moins de droits, moins de protection, et toujours plus de mépris pour celles et ceux qui tiennent les
hôpitaux à bout de bras !!! Quand l’ETAT gendarme prend le pas sur l’ETAT providence ce sont
toujours les salarié(e)s qui trinquent. Mais l’hôpital, faut-il le rappeler, n’est pas une entreprise. La
médaille pour service rendu lors de la période COVID n’est ni en or, ni olympique. Elle n’est que le
symbole d’un système hypocrite et injuste.
Cette mesure est d’autant plus discriminatoire que 70% des salarié(e)s du secteur privé, quand ils sont
absents pour raison médicale, ne subissent pas de telles pertes de rémunération car leurs entreprises
compensent leur perte de salaire. Ajoutons à cela les risques de contamination multipliés pour les
patients quand pendant le COVID on nous confinait. Là aussi l’hypocrisie des politiques est à son
paroxysme.
Encore une attaque contre les hôpitaux publics !
Présentée comme une « mesure de maitrise budgétaire », cette réforme est en réalité une attaque
frontale contre les hospitaliers. Elle favorisera les établissements privés qui en deviendront plus
attractifs. Nous sommes de nouveau les sacrifié(e)s du système. Nos conditions de travail ne cessent
de se détériorer : effectifs insuffisants, manque de reconnaissance, pénibilité du travail, Burn out… et
maintenant une baisse de notre rémunération quand fatigué(e)s de tenir un système de santé qui est à
l’os, les médecins n’ont d’autre choix que de nous arrêter (quand on en trouve).
Les gouvernements qui se succèdent font le choix de la privatisation du système de santé et la
précarisation de nos métiers plutôt que d’investir dans l’amélioration des conditions de travail à
l’hôpital et ainsi réduire l’absentéisme.
Notre organisation syndicale est intervenue sur l’application de la rétroactivité de cette mesure à
l’AP-HP, en vain…mais le combat continue et nous appelons l’ensemble des hospitalier(e)s à faire de
cette injustice le point de départ d’une mobilisation plus importante que jamais. Dans les services,
dans les groupes hospitaliers, organisons-nous, échangeons, partageons, parce qu’ensemble nous
sommes les plus nombreux. Ne lâchons rien.